Une programmation sur dix ans nous permet de nous aligner sur les objectifs de développement durable des Nations unies, à l'horizon 2030. Nous aurions également pu choisir le futur programme européen Horizon Europe. Il s'agit de garantir le plus longtemps possible des financements massifs, la recherche s'inscrivant dans le temps long.
Dans cette période particulière, nous avions besoin d'un investissement massif au plus tôt. Ainsi, les crédits du plan de relance viendront s'ajouter à ceux de la loi de programmation de la recherche. Dans le budget du ministère figurera la première marche de la loi de programmation et dans celui de France Relance apparaîtront les 6,5 milliards d'euros spécifiquement dédiés aux programmes recherche et enseignement supérieur. Figureront également les 4 milliards d'euros dédiés à la rénovation énergétique des bâtiments de l'État, dont le parc dévolu à l'enseignement supérieur et à la recherche représente 40 %.
La cible des 3 % et de 1 % de la dépense intérieure de recherche et développement des administrations (Dirda) se calcule sur l'ensemble des financements : loi de programmation, programme d'investissements d'avenir (PIA), fonds européens, collectivités, plan de relance. Malgré l'incertitude de l'évolution du PIB, nous sommes sur une trajectoire qui nous permet d'envisager d'approcher 1 % de Dirda. Il faudra atteindre 2 % de dépense intérieure de recherche et développement des entreprises (Dirde) pour parvenir in fine aux 3 % du PIB. Cette répartition public-privé dans le financement de la recherche se retrouve dans tous les grands pays. C'est pourquoi le plan de relance comme la loi de programmation visent à inciter nos entreprises à investir plus dans la R et D.