Un des objectifs de la loi est de diversifier le processus de recrutement des enseignants-chercheurs et des maîtres de conférences. D'où la création de chaires de professeur junior. Mais soyons francs, il s'agit d'un moyen de contourner les lourdeurs de la procédure de qualification par le Conseil national des universités (CNU), exception française corporatiste, dont le Sénat avait voté la suppression en 2013, avant qu'elle ne soit rejetée en commission mixte paritaire par la majorité de l'époque. Pour favoriser l'interdisciplinarité et donner plus d'autonomie aux universités, le temps ne serait-il pas venu de supprimer cette procédure de qualification ou de transformer l'avis conforme du CNU en avis simple ?