Intervention de Éric Dupond-Moretti

Réunion du 19 octobre 2020 à 17h00
Prééminence des lois de la république — Adoption d'une proposition de loi constitutionnelle dans le texte de la commission

Éric Dupond-Moretti :

Alors, certes, un attentat, c’est évidemment un échec, mais un attentat déjoué peut tout de même être mis au moins au crédit des services de renseignement, si vous ne voulez pas le mettre au crédit du Président de la République.

Pour terminer, madame Goulet, vos préoccupations sont légitimes. Mais, après avoir entendu l’ensemble des orateurs – et je partage un certain nombre de propos qui ont été tenus –, pensez-vous qu’il suffit de dire ce texte de façon incantatoire et de le décliner pour que l’islamisme radical soit définitivement éradiqué ? Franchement, je ne le pense pas. Je n’ose pas croire, parce que je connais la gravité de la situation, qu’il y ait quelque arrière-pensée politicienne dans cette démarche.

Je vous tends la main, messieurs Retailleau et Bas. Nous allons prochainement examiner un projet de loi sur le séparatisme. Vous aurez toute votre place dans ce débat. §Je le dis, parce que ce n’est pas une honte : à la lumière des événements récents, nous y avons de nouveau réfléchi, notamment sur le terrain méthodologique. Nous avons repris tous les éléments qui nous ont été communiqués pour voir si nous aurions pu judiciariser plus tôt. Si vous le souhaitez, nous pouvons discuter de tout cela. Ce n’est pas de la rodomontade ou de l’arrogance de ma part : même si son intention est plus que louable, votre texte ne pourra résoudre quoi que ce soit.

Voilà, monsieur Retailleau, ce que je voulais expliquer, moi aussi avec conviction.

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