Je le confirme, il s’agit d’un sujet extrêmement important. Vous le savez : malheureusement, aujourd’hui, un certain nombre de grandes écoles ne recrutent plus que parmi quelques lycées parisiens. Ainsi, quand on est en province, il est presque impossible d’accéder à de grandes écoles comme Polytechnique.
On assiste à une hyperconcentration sur quelques pôles en métropole, en particulier à Paris, et cette situation n’est pas acceptable : notre République devrait donner les mêmes droits à chaque lycéen, où qu’il se trouve sur le territoire national.
À mon sens, la rédaction proposée n’est pas satisfaisante. En particulier, la faculté donnée au Premier ministre de définir par arrêté la liste des établissements qui ne seraient pas soumis à ces règles me pose problème. D’autant que le Premier ministre gère directement un certain nombre de grandes écoles – je vous fais grâce de cette liste –, dont l’ENA.
Si l’on est d’accord avec le principe retenu, on doit refuser ces exceptions : il n’y a aucune raison que de grandes écoles comme l’ENA ne participent pas à cette politique, essentielle, de mixité sociale.
Si l’on adopte cet amendement, je souhaite donc que l’on en revoie la rédaction : à mon sens, elle est beaucoup trop limitative. Ce texte devrait avoir une portée absolument générale !