Je ne peux m’empêcher de répondre à Mme Monier. Ma chère collègue, vous avez fait état de la désertification vétérinaire, un sujet qui nous a occupés récemment, quand nous avons ouvert de nouvelles possibilités pour les collectivités territoriales.
Il ne faut rien empêcher, il ne faut se priver de rien. Je comprends votre bronca contre l’enseignement privé, mais il s’agit ici d’établissements d’enseignement supérieur privés, certes, mais à but non lucratif, reconnus d’intérêt général et agréés par le ministère de l’agriculture.
Ensuite, nos vues divergent peut-être à ce sujet, mais la formation publique n’est pas le monopole de la fonction publique ; seuls 0, 7 % des vétérinaires vont dans le public et 43 % d’entre eux aujourd’hui se forment dans des écoles à l’étranger. Ce chiffre a été multiplié par deux et demi depuis cinq ans. Comme vous le voyez, nous ne sommes pas dans une situation d’école publique à la française.
Ce texte ouvre une possibilité générale, mais, plus particulièrement, l’ouverture de cette école ne coûtera pas un centime au Gouvernement et à l’État français, puisqu’elle s’appuiera sur le transfert de coûts entre la formation agricole et la formation vétérinaire. Le Gouvernement ne mettra pas un euro supplémentaire dans sa création.
Enfin, j’ai lu aujourd’hui dans des argumentaires que nous risquions de fermer la formation vétérinaire aux plus modestes ; il me semble pourtant qu’envoyer nos enfants en Roumanie et en Espagne est extrêmement coûteux. J’ai des enfants qui ont suivi des enseignements à l’étranger, c’est très cher.
Il me paraît beaucoup moins onéreux pour les plus modestes de les ramener sur le territoire français, d’autant que ces établissements sont capables d’aller chercher des bourses de formation.
Ces arguments plaident donc en défaveur de votre amendement.