Intervention de Laurent Lafon

Réunion du 30 octobre 2020 à 14h30
Programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 — Vote sur l'ensemble

Photo de Laurent LafonLaurent Lafon :

Je me faisais la remarque il y a quelques jours que, en cette période de crise sanitaire, les praticiens hospitaliers et les commentateurs de tout poil interviennent beaucoup dans les médias, alors que nous entendons peu, sinon pas du tout, les chercheurs. Ils sont pourtant les seuls à même de nous donner des perspectives et, surtout, de trouver une issue à la crise que nous connaissons. La vérité est que, en France, la recherche et les chercheurs sont peu ou mal considérés, et que l’on n’en parle pas assez.

Madame la ministre, à l’issue de ces trois jours de séance et, au-delà, des auditions que nous avons menées, vous aurez compris que le Sénat et en particulier la commission de la culture, de l’éducation et de la communication sont très attachés à la recherche. Ils le sont au moins à deux titres.

Tout d’abord, parce que nous devons avoir de l’estime pour celles et ceux qui consacrent leur vie professionnelle à la recherche. Leur connaissance et leur travail contribuent à améliorer le monde dans lequel nous vivons.

Ensuite, nous leur devons également toute notre attention parce que, au sein de l’économie de l’innovation dans laquelle nous sommes entrés depuis plusieurs années, la recherche joue un rôle clé dans la création de richesses et d’emplois. Dans la période économique que nous vivons, j’estime que ce texte sur la recherche revêt une importance encore plus considérable que s’il était arrivé il y a un an.

Je dois vous faire une confidence, madame la ministre : lorsque j’ai lu le texte du Gouvernement pour la première fois, je me suis fait la réflexion que, les deux premiers articles exceptés, il était peut-être un peu léger. J’ai compris mon erreur à la relecture.

J’ai la conviction que le travail du Sénat, au travers des apports de chacun d’entre nous, a contribué à enrichir ce texte. Je ne reviendrai pas sur les points dont nous avons débattu durant ces trois jours. Nos apports sur la trajectoire budgétaire et, partant, sur l’envergure financière de notre recherche publique, ainsi que sur les notions d’intégrité scientifique et de liberté académique ont sensiblement amélioré le texte.

Permettez-moi de vous remercier à mon tour, mes chers collègues, de votre présence dans l’hémicycle.

Je vous remercie également, madame la ministre, de ce dialogue que vous avez su instaurer avec notre commission depuis que vous exercez vos fonctions. Nous ne sommes pas d’accord sur tout, et c’est bien normal, mais nous apprécions la qualité du dialogue que nous avons avec vous et avec votre équipe.

Je remercie notre rapporteure, Laure Darcos, qui a travaillé dans des conditions difficiles, car, durant la période de renouvellement du Sénat, il n’était pas évident de mener des auditions, alors même qu’elle n’était pas officiellement rapporteure. Le travail toujours délicat du rapporteur consiste à trouver une voie de passage, un chemin d’équilibre, entre les points de vue des uns et des autres ; je l’ai beaucoup apprécié en l’occurrence, et je ne suis pas le seul.

Je me joins enfin à Laure Darcos pour remercier nos collaborateurs qui, du portage de l’eau à la rédaction d’amendements délicats, auront tout fait lors de l’examen de ce texte !

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