Intervention de René-Paul Savary

Réunion du 27 octobre 2020 à 14h30
Mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques — Article 1er

Photo de René-Paul SavaryRené-Paul Savary :

Certaines commencent à être ramassées, mais les petites betteraves qui ne passent pas à travers les tamis ne sont pas récoltées, ce qui posera problème, demain, pour la culture qui va suivre.

La filière de la betterave permet à la fois de produire du sucre, mais également – Sophie Primas connaît bien le sujet – de faire de la bioéconomie en transformant la betterave, non seulement en sucres C6 qui nous nourrissent, mais en sucres C5 dont les débouchés sont extraordinaires.

Heureusement que nous avons eu l’éthanol, mon cher collègue, car, sinon, il y a bien longtemps que nous aurions connu des destructions d’emplois. Quand on a fermé des sucreries, dans la Marne comme dans d’autres départements voisins, on a ouvert des distilleries et d’autres usines de transformation autour de la bioéconomie. Cette anticipation a permis de maintenir l’emploi et même de développer la productivité. Il y a un équilibre à trouver entre la transformation alimentaire et la transformation non alimentaire.

Je voudrais également rappeler, car le sujet n’a été qu’abordé, que tuer la filière de transformation de la betterave, c’est tuer aussi la filière particulièrement intéressante de la luzerne, dont les pulpes sont déshydratées comme celles de la betterave. La luzerne est une plante mellifère tout à fait intéressante que l’on cultive avec la betterave, car elle ne tient qu’à ses côtés. Nommée symbiose, cette organisation réunit les apiculteurs et les betteraviers. Nous n’avons jamais produit autant de betteraves, de luzerne et de miel. C’est bien la preuve que l’on peut concilier tout cela.

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