Intervention de Henri Cabanel

Réunion du 27 octobre 2020 à 14h30
Mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques — Article 1er

Photo de Henri CabanelHenri Cabanel :

Dans ce débat qui nous anime depuis quelque temps, j’estime, comme je l’ai dit dans la discussion générale, qu’on fait un amalgame entre la crise structurelle de la filière et la crise conjoncturelle causée par cette maladie provoquée par les pucerons.

Si cette dérogation est votée, monsieur le ministre, sommes-nous assurés que la filière va s’en sortir ? Je pense que la réponse est non. Si cette dérogation est autorisée, les solutions seront-elles trouvées dans trois ans ? On ne le sait pas. En agriculture comme partout, les années se suivent et ne se ressemblent pas, et c’est heureux. Aurons-nous le puceron l’année prochaine ? On ne le sait pas non plus. Devons-nous prendre le risque de déroger à l’interdiction des néonicotinoïdes, dont la nocivité est connue, alors que nous sommes dans l’inconnu ?

N’aurait-il pas été plus utile d’aider cette filière à élaborer son plan stratégique ? D’ailleurs, connaît-on ce plan stratégique ? Depuis que la loi a été votée, une réelle réflexion a-t-elle été menée par la filière ? Vous avez évoqué des plantations de haies. Nous en sommes tous d’accord, mais de telles plantations sont-elles intervenues depuis 2016 ? Une véritable réflexion stratégique a-t-elle été menée par la filière pour améliorer sa compétitivité au niveau mondial ?

En revenant sur la loi pour autoriser une dérogation, nous prenons des risques majeurs en termes de santé sans régler in fine la problématique de la filière.

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