Intervention de Jean-Michel Houllegatte

Réunion du 27 octobre 2020 à 14h30
Mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques — Article 1er

Photo de Jean-Michel HoullegatteJean-Michel Houllegatte :

Je pense que nous n’allons pas tomber d’accord. Certes, ce que fait une loi, une autre peut le défaire, mais la passion avec laquelle nous débattons de cette question et le temps que nous y consacrons montrent qu’elle est tout sauf anodine. Il s’agit même d’un principe que nous avons failli inscrire dans la Constitution. En 2019, le Président de la République avait en effet proposé d’écrire dans l’article 1er de la Constitution, au même titre que la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale – principe fondateur de notre République –, que la République française « favorise la préservation de l’environnement, la diversité biologique et l’action contre les changements climatiques ». Ce sera d’ailleurs peut-être fait un jour.

Face à la difficulté à laquelle nous sommes confrontés, nous aurions la tentation de déroger et de trouver des accommodements. C’est ce qui nous est proposé de faire à travers cette autorisation temporaire. Mais quand on fait de la politique, on affirme des principes, on pose des actes et, d’une certaine façon, on affirme des valeurs qui sont intangibles et qui sont des marqueurs.

Le marqueur que je défends est que nous soyons intangibles par rapport à cette préservation de l’environnement. Intangible ne veut pas dire insensible. Nous sommes tout à fait conscients des difficultés de la filière – elles ont d’ailleurs été exprimées. C’est donc à nous de trouver collectivement les moyens d’accompagner la filière dans les difficultés qui sont les siennes en ce moment. C’est pourquoi je soutiendrai les amendements de suppression qui seront proposés.

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