Je voudrais tout d’abord remercier très sincèrement notre ministre de l’agriculture. Vous menez ce combat, monsieur le ministre, avec justice et équilibre. Vous le faites, parce que vous avez des convictions d’agronome et parce que vous savez de quoi vous parlez. C’est indéniable !
Je suis atterré d’entendre les réactions de certains, que je souhaite minoritaires aujourd’hui. Il faut cesser de se masquer la vérité : les entreprises et notre économie sont en difficulté. Et on veut en rajouter alors que notre économie risque de disparaître ! Est en jeu tout un pan de notre économie, qui n’est pas seulement rural : ce sont la sucrerie, l’alcool, les médicaments, l’énergie.
L’énergie, nous en avons besoin. Tout le monde l’utilise. Grâce au ciel, nous avons développé l’éthanol, atout formidable nous permettant d’être moins dépendants du reste du monde. Notre difficulté, aujourd’hui, est la mise en place d’un système qui permettrait d’interdire, ce qui ajouterait de la crise à la crise. Nous n’avons pas le droit de faire cela. La situation est trop grave !
Nous sommes, comme l’a dit Anne Chain-Larché au niveau de quelques grammes sur 10 000 mètres carrés. À cause de cela, vous voulez fermer tout ce pan de l’économie, supprimer tous ces emplois ? Mais sachez bien que, quand il n’y aura plus de betteraves produites sur un territoire, autre chose sera obligatoirement mis en production, parce qu’on n’a pas le droit de laisser les terres nues.
On va faire quelque chose qui va bien évidemment déstabiliser les autres productions : on ira rechercher de la valeur ajoutée sur des petits secteurs de production.
Soyons sérieux ! Nous en sommes, aujourd’hui, à prendre une décision qui engage notre pays, et nous n’avons pas le droit de nous tromper. Je vous remercie de bien vouloir le comprendre