Intervention de Julien Denormandie

Réunion du 27 octobre 2020 à 14h30
Mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques — Article 1er

Julien Denormandie :

Monsieur le sénateur Gay, vous avez posé deux questions très précises.

Nous avons observé, juste après la mise en place des quotas, une augmentation du nombre d’hectares. Le plus probable est que, faisant face à une diminution des quotas, les agriculteurs ont essayé de s’agrandir pour se développer. Après 2019, on constate un effondrement, parce que, comme plusieurs sénateurs l’ont dit, des sucreries ont fermé.

Ce qui fait la singularité de la betterave – j’ai à ce propos un point de désaccord avec vous –, ce n’est pas tant le prix payé aux betteraviers que la question de la rentabilité d’une sucrerie. Pour perdurer, une sucrerie doit fonctionner, en moyenne, au moins 120 jours par an. Aujourd’hui, dans beaucoup de cas, elles marchent 90 jours, durée très tangente.

Vous dites qu’on ne peut pas parler de souveraineté, parce qu’une partie de la production part à l’export ou dans les biocarburants. L’une des différences de fond que nous avons est que j’ai beaucoup de mal à comprendre une politique économique qui dit : soyons forts, n’exportons pas.

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