Dans ce domaine-là, comme dans celui de l’aide à domicile, convenez avec moi que nous voyons se multiplier – dans ce PLFSS comme dans le projet de loi de finances pour 2021 et dans tous nos débats financiers – les cas où l’on demande à l’État d’assumer, parfois intégralement, les conséquences de décisions ou de revendications portées par d’autres et pour des personnels qui ne relèvent pas directement de sa responsabilité – les sapeurs-pompiers relèvent des SDIS, les aides à domicile relèvent d’associations, des départements ou d’employeurs privés… Nous avons tous participé à ce phénomène et j’ai certainement dû le faire, moi aussi, quand j’étais parlementaire.
Le principe même de la décentralisation – quoi qu’on en pense – des sapeurs-pompiers devrait logiquement amener les employeurs que sont les SDIS à supporter l’intégralité des décisions prises. J’ose même dire, à titre personnel, que la discussion et le dialogue social entre les sapeurs-pompiers professionnels et leurs employeurs ne devraient s’établir qu’entre les sapeurs-pompiers et les élus des SDIS, l’État n’ayant pas à intervenir. §Je le répète, c’est une position personnelle.
Sans vouloir réveiller de nouveau ce débat, nous devrons encore mener, dans les semaines, dans les mois et dans les années qui viennent, un travail de réflexion sur ce qui relève de l’étanchéité quand il s’agit de prendre une décision et ce qui relève d’une forme de porosité quand il s’agit de l’accompagner et de la financer.