Le Pacte migratoire sur lequel travaille la Commission comporte un puissant volet sécuritaire, avec notamment la généralisation des contrôles aux frontières extérieures selon les procédures appliquées dans les hotspots. Je ne veux pas laisser penser que la Commission serait schizophrène sur ce sujet. Elle travaille par exemple sur l'interopérabilité des fichiers. C'est un programme fantastique pour lequel nous allons passer à la deuxième phase. Ces fichiers sont utiles à la fois pour la migration et pour la sécurité.
Les États membres veulent éviter de trop mélanger immigration et terrorisme. Le terrorisme n'a pas qu'une dimension migratoire. C'est un migrant qui a frappé à Nice, mais le Tchétchène qui a décapité Samuel Paty était en France depuis l'âge de deux ans. Il a été éduqué en France. C'est donc du terrorisme endogène. C'est pourquoi nous devons être très vigilants sur l'Internet, sur le travail en prison, sur l'idéologie. Par ailleurs, nous devons veiller à ne pas confondre islam et terrorisme.