Nous débattons de la suppression d’une mesure dont nous ne connaissons pas très bien la portée.
Monsieur le ministre, vos propos ont été très clairs. Mais, alors que vous avez apporté des éléments chiffrés à propos de notre précédent amendement, là, vous n’en donnez aucun. Il serait souhaitable de le faire.
J’aimerais bien savoir combien coûteraient les dispositions de l’article 1er A si nous acceptions de le maintenir. Qui seraient les dix premiers bénéficiaires ? À quelle hauteur ? Cela permettrait peut-être d’éclairer le débat.
La question du financement du sport professionnel en France se pose à l’évidence. On consacre de l’argent public à aider le milieu professionnel de la culture. Je ne vois pas pourquoi on n’en ferait pas autant pour aider le sport professionnel. Mais, dans ce cas, ce doit être tout le sport professionnel, et pas ceux qui sont dans l’excès et dépensent depuis des années plus que ce qu’ils ne gagnent.
Le football professionnel était déjà en difficulté avant la crise sanitaire. C’est une crise de fond. Les clubs dépensent plus qu’ils ne gagnent et s s’endettent. Arrive un moment où ils n’arrivent plus à rembourser leurs dettes. Certes, la crise a aggravé la situation, mais le problème préexistait.
On ne peut pas conserver en l’état un article dont on ne connaît pas les conséquences. Je réitère donc mes questions au ministre. Quel est le coût de cette mesure adoptée à l’Assemblée nationale ? Quels en seront les dix premiers bénéficiaires ?
Nous partageons aussi l’idée que le véhicule n’est pas le bon, même si ce ne doit pas être l’argument principal. Nous pensons qu’une réflexion globale s’impose, afin de rechercher le système le plus juste possible de soutien au sport professionnel en France, et pas uniquement au football et aux sportifs surpayés. En l’occurrence, 90 000 euros en moyenne par mois, ce n’est pas rien… Une fois cette réflexion menée, nous pourrons adopter un dispositif sérieux et juste.
Pour ces raisons, le groupe Union Centriste votera l’amendement du rapporteur général.