Le présent amendement ainsi que l’amendement n° 44 rectifié qui sera discuté ensuite visent à conditionner l’octroi des aides de l’État au non-versement de dividendes.
J’entends ce que vous dites, monsieur le ministre : nous sommes dans l’urgence, et il faudra voir les choses après. Moi, je veux bien, mais il y a quand même un avant-covid.
En vingt ans, le chiffre d’affaires global de ces entreprises qui versent des dividendes énormes a augmenté de 74 %, leurs profits ont augmenté de 77 % et leur effectif dans le monde de 26 %. Cela peut susciter l’enthousiasme, mais, dans le même temps, le nombre de leurs salariés en France a baissé de 12 %.
J’entends bien que nous sommes dans l’urgence, mais il y avait déjà des urgences avant. Nous avons trop de retard sur ces questions. Je ne prétends pas qu’il est si simple de les régler, mais je constate que les Pays-Bas, le Luxembourg, Malte ou l’Irlande mènent une politique agressive en la matière. Même si mon groupe est extrêmement critique quant aux politiques actuelles, et parfois quant à celles qui ont précédé, je reconnais que nous avons un bien meilleur niveau de politiques publiques que ces pays.
Telles sont les raisons pour lesquelles nous vous demandons de conditionner l’octroi des aides de l’État français au non-versement de dividendes.