Nous ne pouvons pas nous contenter de cette explication qui n’en est pas une : vous avez décidé de ne pas conditionner les aides d’urgence. Cette position ne nous semble ni logique ni compréhensible eu égard au sentiment, tellement écorné dans notre pays, de justice sociale et de justice fiscale.
Il nous paraît au contraire nécessaire d’empêcher les grandes entreprises qui bénéficient d’aides d’urgence de verser des dividendes ou de racheter des actions pendant l’année 2021. En effet, les deux tiers de ces dividendes ont été captés par les 0, 1 % les plus riches en 2018 et 97 % ont bénéficié au 1, 7 % des foyers fiscaux les plus riches. Ils ne profitent pas à la population, ils ne sont pas ou peu réinvestis dans l’économie réelle, mais enrichissent des fonds de pension vautours.
Cela doit cesser : c’est non seulement une question d’éthique, une question morale, mais aussi une question pratique eu égard au besoin de financer tant les mesures d’urgence que les mesures de relance sur des bases de justice !