Pour financer les douze nouveaux Rafale, nous travaillons sur les plans de paiement de la cinquième tranche, pour 30 appareils à livrer entre 2027 et 2030. L'objectif est de lisser le plus possible les impacts.
Cette commande est une excellente nouvelle pour Dassault et les 500 entreprises impliquées dans le programme Rafale - au total, 7 000 salariés sont concernés. L'objectif, c'est de retrouver des marges de manoeuvre satisfaisantes. Une redotation du programme Rafale sera peut-être nécessaire. Elle nous apparaît soutenable et nous ferons en sorte qu'elle soit la plus limitée possible.
Les 6 avions neufs destinés à la Grèce seront livrés en 2022. Pour notre armée de l'air, les 28 avions de la tranche dite « 4T2 » ont vocation à être livrés entre la fin 2022 et la fin 2024. Viendront ensuite 12 avions, qui seront commandés très bientôt et qui seront livrés en 2025.
En outre, pour éviter la réduction des capacités opérationnelles intermédiaires, nous travaillons sur la disponibilité de la flotte actuelle. Nous mobilisons des investissements considérables pour son maintien et nous préparons des contrats verticalisés, afin que la responsabilité de l'industriel soit clairement identifiée. Le contrat Ravel, formalisé avec Dassault en 2019, doit permettre d'améliorer la disponibilité à hauteur de 10 appareils en 2022.
Les prélèvements sur la flotte de notre armée de l'air doivent ainsi être neutralisés. Je suis assez confiante sur le fait que les impacts seront aussi limités que possible, aussi bien pour l'armée de l'air que pour le budget du ministère des armées.
Dassault devra probablement accélérer la production, à l'instar de ses sous-traitants. Il y a quelques mois, cette entreprise se faisait le porte-voix des craintes du secteur quant au ralentissement du rythme des commandes. Or le programme Rafale, rendu exportable il y a quelques années - c'est l'un des grands succès de la période précédente -, devient un outil très efficace pour l'exportation de nos industries d'armement. Comme le président de l'entreprise Dassault, j'en suis parfaitement consciente : il faut être à même répondre à une forte demande, émanant de l'État français comme des clients étrangers.