Je vais introduire mon propos par une courte présentation de l'Agence française de développement et de ses résultats. Créée par Charles de Gaulle en 1941, l'Agence française de développement est la plus ancienne agence de développement du monde : en 2021, nous fêterons ses 80 ans. Avec Expertise France, l'Agence est aujourd'hui l'entité grâce à laquelle le gouvernement français a accumulé une expertise unique du Sud et de nos outremers. La maison AFD a atteint une taille critique en 2021, confortée par les moyens que vous avez votés l'an dernier, dans la loi de finances.
En 2019, nous avons atteint le seuil de 14 milliards d'euros pour plus de 1 000 projets. Aujourd'hui, l'Agence est présente dans plus de 115 pays. La moitié de son activité est en Afrique et en outre-mer. En outre, l'AFD concentre ses ressources budgétaires dans les pays les plus pauvres ainsi que dans les secteurs qui ne peuvent pas se financer par des prêts. À rebours, elle fait son bilan dans des pays plus riches et dans des secteurs qui se situent davantage dans des logiques d'investissement que dans des logiques de solidarité et de lutte contre la pauvreté.
La relation entre l'État et l'AFD est fixée par des textes, notamment un contrat d'objectifs et de moyens. Ce contrat fixe des indicateurs ; il va d'ailleurs falloir le renouveler, après avis de votre commission, et dans la foulée de la loi de finances. Les priorités énoncées lors du dernier contrat d'objectif et de moyens sont aujourd'hui respectées : priorité africaine, priorité climat (nous avons dépassé les objectifs de la France fixés lors de la COP21), égalité homme-femme, Sahel...
La gouvernance de l'AFD offre à l'État un mode de contrôle précis. Chaque mois se tient à l'AFD un Conseil d'Administration auquel siègent huit Parlementaires. Tous les projets de l'AFD sont validés par cette instance et ses comités après deux avis : un premier, au moment de l'identification et un autre, au moment de l'approbation délivrée par nos chefs de postes diplomatiques. L'accroissement des moyens en subvention nous a permis d'entrer plus précisément dans une programmation de chacun des pays, en lien avec le MEAE. L'année 2019 est d'ailleurs la plus active sur ce point.
Nous progressons sur les questions d'évaluation. J'avais pris des engagements devant vous : nous avons mis en ligne tout notre stock d'évaluation, nous organisons des débats très réguliers et nous souhaitons associer des parlementaires aussi bien au moment de l'établissement de la méthodologie des évaluations, qu'au moment des évaluations elles-mêmes.