Monsieur le directeur général, je souhaite vous interroger sur les reports de paiement et les intérêts de la dette dans les pays africains. Dans le cadre du G20, la mise en place d'un moratoire sur la dette pour 28 pays, dont 20 en Afrique subsaharienne, a été actée. Le total des échéances différées pour 2020 atteint la somme de 1,8 milliard de dollars. Ajouté aux arriérés, cela fait 2 milliards de dollars. Comment s'articule ce moratoire avec les projets de développement et les objectifs résultant des derniers comités interministériels définissant cette région comme prioritaire pour l'aide publique au développement française ? Comment évaluez-vous l'impact positif de ce report ? En novembre, Paris accueillera le forum pour la paix, premier sommet mondial des banques de développement. Ne serait-ce pas le signe d'une extrême financiarisation de l'aide publique au développement au détriment des politiques d'aides directes ? Cette modification de la nature de l'aide publique au développement n'aboutirait-elle pas à une augmentation seulement « faciale » du pourcentage de RNB dédié à l'aide publique au développement, qui pourrait ainsi plus facilement atteindre les 0,7 % ?