Madame la sénatrice, je vous trouve un peu dure avec l’Agence nationale de la cohésion des territoires, tout simplement parce qu’il s’agit d’un nouveau-né, comme je l’ai dit ; et vous jetez déjà ce nouveau-né avec l’eau du bain… Je ne pense pas que ce soit utile.
Justement, si cette agence a été créée, c’est pour faire en sorte que des partenariats se nouent entre un certain nombre d’agences de l’État, qui mutualiseront ainsi leurs moyens au bénéfice des collectivités territoriales. C’est dans ce cadre qu’une ingénierie de qualité pourra être mise à disposition par ce que vous appelez, vous, une autorité préfectorale, mais qui selon moi relève plutôt du dialogue entre les maires, les autorités locales et, en effet, les préfets, un dialogue qui, tout de même, a fait ses preuves, pendant la crise du covid-19 notamment.
Je suis donc quelque peu étonné de vous entendre. Je viens de détailler les moyens d’ingénierie que nous mettons en œuvre sur les territoires. Il s’agit de moyens d’ingénierie centraux : clairement, les agents de l’ANCT peuvent être mobilisés par les préfets.
Des partenariats ont été mis en place avec les agences qui travaillent pour le compte de l’ANCT de telle sorte que, justement, s’il s’agit d’un besoin spécifique, une agence d’État à forte compétence comme l’Agence nationale de l’habitat, l’ANAH, ou le centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement, le Cerema, intervienne sur ces territoires.
En complément de ces aides des agences d’État, des journées d’ingénierie ont été payées par un marché public de l’État afin d’obtenir du « cousu main », c’est-à-dire des ressources plus accessibles pour les territoires.
Je citais tout à l’heure les volontaires territoriaux en administration, ces jeunes diplômés forts de cinq à dix ans d’expérience auxquels on demande en général de bien vouloir s’adresser aux collectivités territoriales, ce qui veut dire qu’ils ne travaillent jamais ; ces jeunes diplômés, au nombre de 800 pour la seule année 2021, ce qui correspond grosso modo au nombre d’intercommunalités dans notre pays, vont pouvoir développer des projets dans ce cadre, avec l’Agence nationale de la cohésion des territoires et évidemment avec les préfets.
La logique des projets que nous lançons est une logique où les territoires reprennent leurs droits, notamment leur droit à exister.