Monsieur le secrétaire d’État, vous venez de le rappeler, l’ANCT a vocation à travailler avec les opérateurs existants, dont le Cerema.
Hier, lors de l’audition de Mme la ministre de l’écologie, il a souvent été fait référence au Cerema comme point d’appui pour développer ces politiques. Je m’en félicite.
Toutefois, le Cerema connaît une diminution continue de ses moyens humains et financiers, ce qui conduit à une fragilisation de ses compétences et obère ses capacités d’investissement.
Les élus locaux ont rappelé à de nombreuses reprises la nécessité du Cerema comme outil d’ingénierie et d’expertise. Cette situation conduit à une contradiction entre les discours du Gouvernement sur la cohésion territoriale et la continuité d’un plan d’austérité, qui fragilise une expertise publique et indépendante au profit des territoires.
En deux ans, le Cerema aura perdu 188 postes. Au-delà des chiffres, il faut considérer ce que les agents peuvent vivre et exprimer. L’analyse de la démarche « Cerem’Avenir » fait office de révélateur de l’ensemble des facteurs de risques professionnels auxquels sont exposés les agents : perte du sens du travail, surcharge de travail amplifiée, dégradation de la performance opérationnelle, précarisation subjective et risques liés à un plan de sauvegarde de l’emploi, un PSE.
Dans ce contexte, quelles seront les futures relations entre l’agence et le Cerema ? La convention signée entre l’État, l’agence et le Cerema ne prévoit aucune participation claire de l’ANCT au financement du Cerema.
Enfin, comment comptez-vous garantir les moyens humains et financiers de ce centre tellement indispensable pour le développement de nos politiques publiques et pour le plein exercice de ces compétences ?