Je salue les efforts budgétaires sur le primaire, avec la poursuite du dédoublement des classes et les efforts pour limiter les effectifs à 24 élèves de la grande section au CE1. Au coeur du premier confinement, certains sénateurs se sont mobilisés pour sauver des classes rurales. Il a fallu montrer notre détermination contre les mesures de carte scolaire avec leurs nombreuses fermetures annoncées. Le ministre a finalement accepté qu'il n'y ait aucune fermeture sans l'accord du maire. Le Gouvernement prévoit 100 millions d'euros pour compenser aux communes l'obligation de l'instruction à trois ans, ce montant a-t-il été évalué avec l'Association des maires de France et correspond-il aux attentes des communes ? Nous connaissons la réforme à venir sur l'instruction en famille, laquelle paraît condamnée par l'exécutif - je crois pour ma part que l'obligation de scolarisation dès trois ans aura des conséquences qu'on mesure mal.
Pour le secondaire, le Gouvernement anticipe sur la décrue des effectifs et gère le passage du pic démographique avec les heures supplémentaires, qui apporte de la flexibilité. En effet, il y a les HSA, mais aussi les HSE, qui sont ponctuelles et peuvent permettre des remplacements. Je crois, comme mes collègues, que la revalorisation est décisive pour les AESH. Il en est de même pour l'ensemble du personnel : cela ne peut pas consister en une prime de 100 euros pour les enseignants en début de carrière - une prime, cela peut disparaître et ce montant est faible pour des enseignants plus avancés dans leur carrière. J'entends le ministre dire qu'on ne peut travailler sur la grille indiciaire, je trouve cela surprenant, je crois qu'une loi de programmation est possible - nous l'avons fait pour la recherche. Je rappelle que les enseignants sont désormais recrutés à bac+5. En tout état de cause, une politique de petits pas ne suffit pas, l'école a besoin d'un signal plus fort de revalorisation du métier d'enseignant.