Concernant cet accompagnement sur mesure, vous avez raison sur le « cousu main » : il faut avant tout éviter que les grandes agglomérations – ce sujet nous préoccupe particulièrement –, mieux pourvues en ingénierie, n’aspirent l’essentiel des financements, qu’il s’agisse des crédits du plan de relance, de la DSIL, la dotation de soutien à l’investissement local, ou d’autres crédits, au détriment de collectivités moins outillées. Il faut arriver au « cousu main » que tous, au ministère, nous souhaitons.
Je vous renvoie à ce que je disais sur la complémentarité avec les acteurs locaux. La déconcentration est aussi extrêmement intéressante : elle permet un dialogue avec le préfet, délégué territorial officiel de l’agence, qui examine en premier ressort l’intégralité des sollicitations et qui est l’interlocuteur unique des collectivités en matière d’accompagnement.
Il y a là une simplification et une coordination de tous ces grands acteurs. Pour avoir été maire pendant longtemps, je sais la difficulté de mobiliser par exemple l’ANAH ou l’Ademe sur un certain nombre de sujets. Il était très difficile d’obtenir un accès direct dans un cadre administratif classique.
Je rappelle également – je l’ai dit, mais j’y insiste encore – l’importance des 800 volontaires territoriaux en administration. C’est un élément de l’agenda rural, porté par la mission « Agenda rural », notamment par le député Daniel Labaronne et le sénateur Patrice Joly, qu’il me semble intéressant de mettre en œuvre, parce que cela revient à placer de l’ingénierie au sein des collectivités territoriales de base, avec de jeunes diplômés – j’en ai déjà fait l’expérience dans le cadre d’autres fonctions.
C’est là le ressort même d’un travail accompli en bonne intelligence entre le patron, qui est le chef d’une collectivité territoriale, d’un établissement public de coopération intercommunale ou d’une commune, et un jeune qui a envie de voir développer des projets sur un territoire dont il n’est pas forcément originaire, mais où il vient poser ses valises.
C’est de cette manière, parce que nous avons voulu que ces jeunes soient mobilisés dans le cadre du plan de relance, que nous arriverons à faire en sorte que ledit plan commence par les territoires, en particulier par les plus petits d’entre eux.