M. le ministre va nous expliquer que ce dispositif n’est pas celui choisi pour conditionner et réorienter. Il constitue pourtant une part du prétendu plan de relance – comme nous l’avons fait observer à plusieurs reprises, il s’agit en fait d’une mesure profondément structurelle.
Pour ma part, je pense qu’il s’agit d’un bon outil pour conditionner. Il faut arrêter de verser de l’argent public sans rien exiger !
Il faut arrêter aussi de s’en tenir au plan de la bonne conduite, de la morale. Pendant la crise, on a demandé aux entreprises de ne pas verser de dividendes, si possible, parce que ce serait quand même mieux… Cela n’a pas marché : Total a versé 6, 9 milliards d’euros, Sanofi 3, 9 milliards, LVMH 2, 4 milliards, L’Oréal 2, 1 milliards et Axa 1, 7 milliard, pendant que 800 000 personnes perdaient leur emploi !
Il est temps de faire face aux réalités, temps, aussi, d’entendre la demande démocratique dans notre pays : les aides publiques doivent être conditionnées, notamment au non-versement de dividendes au cours d’une année de crise comme celle que nous connaissons.