J’estime au contraire que la proposition de Nathalie Goulet est excellente. Il est clair, en effet, que l’activité halieutique s’apparente aux activités agricoles.
La pêche est une activité de capture : on ne peut savoir ni ce que l’on ramènera dans les filets ni, par conséquent, ce que l’on pourra vendre. Les aléas de production sont indéniables. C’est pourquoi l’existence de systèmes assurantiels propres est nécessaire pour faire face aux périodes difficiles. Il paraît donc légitime d’étendre le dispositif dont bénéficie l’agriculture à d’autres activités du secteur primaire.
Le deuxième sujet que je souhaite évoquer est le renouvellement des flottilles. Les outils de travail des pêcheurs coûtent très cher mais il est indispensable, notamment pour la sécurité de tous, de les renouveler régulièrement. Or les professionnels sont fréquemment confrontés à des questions de financement. Le dispositif proposé permettrait d’abonder les fonds propres et, ainsi, de renouveler plus facilement les flottilles.
Monsieur le ministre, j’entends vos propositions et je suis très heureux que le Gouvernement prenne réellement en compte les difficultés qui pourraient survenir en cas de non-accord sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. L’enjeu pour les activités halieutiques est important, car 30 % du poisson pêché en France – et jusqu’à 60 % pour certains secteurs – provient des eaux britanniques.
Les dispositifs que le Gouvernement mettra en place seront utiles, mais il me paraît nécessaire d’en prévoir d’autres : le dispositif qui a été présenté par Sylvie Robert peut avoir toute sa place, de même que celui, complémentaire, présenté par Nathalie Goulet. Tout cela permettrait de justifier l’effort consenti par les entreprises en cette période.