Il y a du doute dans l’air ! Placer de l’argent dans une entreprise dont on ne sait même pas si elle survivra, cela ne peut se concevoir que dans un contexte d’euphorie collective ! Ce n’est pas le cas aujourd’hui.
Il existe d’autres façons d’attirer l’épargne des Français vers les entreprises, notamment les PME. C’est tout le débat autour des logiques dites « de grands travaux », au sens technologique du terme.
En l’absence de grands projets collectifs, au travers desquels la puissance publique apparaît comme un garant de l’argent placé, l’épargne des Français ne s’orientera pas massivement vers le productif – je veux parler du productif utile ! Les transitions écologiques, dont on parle souvent ici, nécessiteront de fantastiques investissements dans de nombreux domaines !
Vous dites que c’est de l’emprunt… Ce débat sur l’emprunt mérite d’avoir lieu, car il faut faire la distinction entre l’emprunt sain et l’emprunt malsain !
L’emprunt sain consiste à investir dans des secteurs porteurs d’avenir, et permet soit d’économiser, soit de créer de la richesse supplémentaire. Je suis favorable à ce que l’on oriente l’épargne des Français vers ces grands projets, et même à ce qu’il y ait un fonds dédié : on aura ainsi un effet de vérité et cela évitera que le tonneau des Danaïdes de Bercy ne décide de tout !
Ce fonds dédié pourrait être cogéré avec les régions et faire l’objet de débats avec les partenaires sociaux autour de grands plans. Nous verrons, à cet égard, ce que M. Bayrou nous proposera…