Mme la ministre a été très claire : elle exclut le biocarburant de la stratégie de remplacement des énergies fossiles. Pourtant, par rapport aux énergies fossiles, qui libèrent en très peu de temps le gaz accumulé sur des millions d’années, tout ce qui est possible améliore le bilan des émissions de gaz à effet de serre.
Madame la ministre, la stratégie du Gouvernement est pénalisante. Vous me direz que les constructeurs européens ne fabriquent pas beaucoup de « flexfuel ». Seulement, ils savent les vendre au Brésil… Or, en France aussi, nous avons besoin de ce carburant, qui constitue par ailleurs un complément utile pour la filière betteravière.
Comme vous l’avez signalé, les petits véhicules de sociétés représentent la moitié des achats de véhicules neufs. Le potentiel de développement est donc tout à fait intéressant, dès lors qu’une incitation est mise en place.
En réalité, madame la ministre, vous refusez une reconnaissance au bioéthanol. Cette attitude interpelle, au moment où les betteraviers connaissent des difficultés particulièrement importantes.
Pour ma part, j’appelle nos collègues à voter ces amendements pour apporter une juste reconnaissance à la filière bioéthanol qui a déjà un certain nombre d’années : le « flexfuel » remontant à plus de dix ans, on sait qu’il fonctionne bien.
Il est d’autant plus regrettable que le Gouvernement n’ait pas incité les constructeurs français à s’y mettre davantage. Certes, il est possible de s’équiper d’un boîtier permettant d’utiliser ce carburant, mais ce boîtier limite la garantie constructeur, ce qui n’est pas très incitatif pour les automobilistes qui sont prêts à faire l’effort de ne pas rouler à l’essence traditionnelle.