L’avis est défavorable sur ces trois amendements.
Comme M. le rapporteur général l’a très bien dit, il s’agit de définir une trajectoire ambitieuse, mais pragmatique. Nous serons l’un des seuls pays en Europe à appliquer un malus au poids.
Permettez-moi de signaler, car c’est un point intéressant, qu’actuellement la réglementation européenne favorise les voitures les plus lourdes, puisque le niveau d’émission de CO2 est pondéré par le poids. De ce fait, une Peugeot 208 est traitée comme une Audi Q7, alors que la différence entre ces deux véhicules est manifeste… La France a donc très clairement pris ses responsabilités, en demandant que ce mode de calcul soit révisé.
Par ailleurs, s’agissant de la trajectoire carbone comme du malus au poids, si nous prenons nos responsabilités, nous les prenons à un rythme qui nous paraît aussi compatible que possible avec la transformation de la filière.
J’ai entendu que les malus seraient une mesure budgétaire. Permettez-moi de sourire ! C’est faire fi du bonus écologique et de la prime à la conversion. Ce gouvernement a soutenu de manière massive la conversion de véhicules polluants datant de onze à quinze ans en modèles actuels, dont les émissions de CO2 sont dix, voire vingt fois moindres.
Vous le voyez, nous ne sommes pas dans l’idéologie, mais dans l’action. L’augmentation des immatriculations de véhicules électriques et de véhicules hybrides rechargeables montre qu’une évolution majeure est intervenue grâce à ce gouvernement.
Nous devons veiller à préserver l’équilibre fragile entre l’accompagnement de la transformation de notre industrie automobile et notre insertion dans le jeu européen. Nous ne jouons pas tous seuls, nous ne pouvons pas faire le marché automobile à nous seuls, mais l’ambition écologique que nous portons est en passe d’aboutir. Je serais curieuse d’entendre quels pays de l’OCDE vont plus loin que nous en la matière.