Intervention de Elisabeth Doineau

Commission des affaires sociales — Réunion du 9 décembre 2020 à 9h35
Audition de M. Adrien Taquet secrétaire d'état en charge de l'enfance et des familles

Photo de Elisabeth DoineauElisabeth Doineau :

Vous avez présenté le 26 novembre dernier les principales mesures de la réforme des modes de garde, qui fera l'objet d'ordonnances prises sur le fondement de la loi Asap. Vous proposez de « desserrer les normes » et de clarifier les règles dans tous les domaines. Toutefois, je n'ai pas trouvé de mesures destinées à améliorer le financement des places de crèche. Or, les collectivités ont des difficultés à investir dans les modes de garde collectifs.

Par ailleurs, les différents modes de financement, notamment la prestation d'accueil du jeune enfant (PAJE) et la prestation de service unique (PSU), créent des différends. Avez-vous pensé à cette concurrence qui existe sur le terrain ? Qu'envisagez-vous de faire en la matière ?

Sur la base du rapport de Boris Cyrulnik, vous proposez de revoir les congés parentalité. Or, depuis sa réforme en 2014, le recours au congé parental d'éducation, qui permet aux parents de bénéficier de la prestation partagée d'éducation de l'enfant (PreParE) a fortement baissé. Comptez-vous proposer prochainement une véritable réforme à ce sujet ?

En Mayenne, nous ne parlons plus de l'ASE, mais plutôt de protection de l'enfance. De la même manière, les inspecteurs ASE sont remplacés par des responsables territoriaux de projet pour l'enfant. J'invite les conseillers départementaux à impulser une telle modification sémantique.

Nous avions mis en place des congés, des week-ends « pour souffler » à destination des assistants familiaux qui accueillent des enfants au profil complexe. Or, la cour des comptes nous a invités à revoir ce dispositif, qui n'était pas inscrit dans la loi. Pourtant, ces assistants familiaux doivent bénéficier de ces temps de repos.

Aujourd'hui, nos connaissances sur les neurosciences ne sont pas suffisamment diffusées et encouragées. Si l'on revoit la gouvernance, il faut également revoir la recherche autour des neurosciences et la diffusion de la connaissance. Il faut également inclure une dynamique de formation et d'intérêt des professions autour de l'enfance, de la jeunesse et de la famille.

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