Intervention de Muriel Jourda

Commission d'enquête Évaluation politiques publiques face aux pandémies — Réunion du 8 décembre 2020 à 16h00
Examen du rapport

Photo de Muriel JourdaMuriel Jourda :

À aucun moment vous n'avez noté que la multiplicité des institutions a pu être un frein à l'efficacité. Cela n'a peut-être pas été le cas, mais j'aimerais en tout cas que nous échangions sur ce point. Par ailleurs, je constate que vous suggérez même la création d'un nouvel échelon - un délégué interministériel -, alors que je pensais de façon intuitive qu'il nous fallait plutôt moins d'échelons, moins d'agences, moins de conseils et de hautes autorités, pour être efficace.

De plus, nous avons presque tous constaté sur nos territoires que la gestion aurait pu être plus efficace si, au lieu d'une cogestion plus ou moins heureuse selon les départements entre préfets et ARS, nous n'avions eu qu'un chef de file, qui aurait été le préfet. Nous pourrions faire le même constat au niveau national : le ministère de l'intérieur aurait pu être chef de file, étant peut-être mieux placé pour gérer une crise que le ministère de la santé, même dans le cas d'une crise sanitaire. Il s'agit non pas d'une affirmation, mais d'une interrogation, et d'une piste de discussion.

Enfin, l'une des recommandations concerne le renforcement en moyens humains et financiers des délégations départementales des ARS, même si Mme Deroche a plutôt évoqué un « redéploiement » dans sa présentation. Si nous ne voulons pas nous retrouver cloués à une porte de grange comme une chouette au Moyen-Âge, je ne pense pas qu'il faille clamer que nous souhaitons renforcer le pouvoir des ARS, qui ne m'ont pas semblé très utiles en cette période de crise, faute peut-être d'avoir été formées à cette fin. Ainsi, je me demande s'il ne faudrait pas réécrire nos préconisations, et préférer le terme « redéploiement » à celui de « renforcement ».

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