Vous vous attendiez sans doute à ce que je prenne la parole sur ce sujet. Je comprends la solution proposée mais ne l'approuve pas, car je reste persuadé que d'autres solutions de compromis pouvaient être trouvées.
L'amendement ayant créé le programme « Plan pour l'égalité réelle outre-mer » était présenté au nom de mon groupe et correspondait à des engagements solennels et écrits du président de la République. Il fait écho à une loi que nous avons votée récemment, mais qui est sans doute peu appliquée.
Il a été indiqué qu'il s'agissait d'un amendement d'appel, mais ce n'est pas ce que j'ai voulu entendre, et il a été voté. Je comprends qu'il faille rétablir les crédits pour l'écologie et la culture, mais je n'accepte pas qu'on supprime entièrement le programme « Plan pour l'égalité réelle outre-mer ». Nous pouvons maintenir des crédits dessus à titre symbolique !
Pourquoi revenir sur ce seul amendement ? On ne reviendrait donc pas sur celui qui a octroyé 250 millions d'euros pour la Polynésie - ce dont je me réjouis -, ni sur celui créant un Fonds de transition écologique des PME et TPE d'un milliard d'euros, ni sur celui de notre rapporteur général qui déploie 800 millions d'euros pour l'aide à l'embauche, et ni sur celui de notre président, qui augmente l'enveloppe de la « Garantie Jeunes » de 33 millions d'euros, ni sur bien d'autres encore... Au total, les gages s'élevaient à 4,5 milliards d'euros, et il s'agirait de prendre 2,5 milliards d'euros sur les seuls outre-mer.
Dans ces conditions, j'aimerais que l'amendement présenté par le rapporteur général soit modifié pour maintenir 50 millions ou 100 millions d'euros de crédits sur le programme « Plan pour l'égalité réelle outre-mer ».