Le slalom que nous opérons entre les transports et la lutte contre la pauvreté est assez difficile à suivre, monsieur le président…
Cet amendement vise à lutter contre le non-recours au RSA, qui est estimé à environ 30 % des potentiels bénéficiaires. On pourrait se dire que, si ces personnes ne demandent pas l’allocation, c’est qu’elles n’en ont pas besoin.
La réalité est tout autre. J’ai visité à plusieurs reprises des « territoires zéro chômeur » et des entreprises à but d’emploi – il y en a un peu partout en France et nous nous réjouissons du récent texte qui va permettre de les étendre. Parmi les gens qui s’inscrivent dans ce dispositif, certains n’avaient jamais demandé le RSA, alors même qu’ils étaient dans une situation d’extrême pauvreté. Ils vivaient d’expédients, avec un peu de travail « au noir » parfois.
Continuer de faire semblant de ne pas voir le problème est une faute. C’est pourquoi nous vous proposons de rendre automatique le versement de ce minimum social.