Cet amendement vise à abonder le volet forêt du plan de relance de 50 millions d’euros.
Nous le savons tous, la forêt a besoin d’investissements publics forts pour soutenir une sylviculture adaptée aux enjeux climatiques et sociétaux, pour restaurer la biodiversité du territoire et, enfin, pour relocaliser la production du bois. Là, on est au cœur du plan de relance.
La forêt française est menacée par le réchauffement climatique, notamment les sécheresses, qui ont entraîné des dépérissements importants. Elle est également touchée par des problèmes sanitaires, liés notamment aux scolytes.
Face à ces défis, les montants actuellement prévus par le texte sont insuffisants.
Le présent amendement vise également à appeler l’attention sur les nécessaires conditionnalités à apporter au plan Forêt. C’est un point sur lequel je veux insister. En effet, des pratiques de monoculture ou des coupes rases massives ne doivent plus être soutenues. Elles sont souvent inadaptées aux enjeux climatiques et font l’objet de contestations sociales. À cet égard, il faut noter que la Convention citoyenne pour le climat a proposé dans son rapport l’encadrement des coupes rases.
Des pratiques de diversification, de recherche et d’expérimentation sur l’évolution de la forêt, des itinéraires techniques alternatifs, le renouvellement par régénération naturelle doivent être soutenus pour permettre le développement d’une forêt résiliente, espace de biodiversité et de production durable.
En tant que président du comité d’orientation du programme national d’adaptation au changement climatique, je peux vous dire qu’il y a une vraie prise de conscience, aujourd’hui, de cet enjeu forestier. Le vote de cet amendement donnerait un signal d’accompagnement de ces mutations nécessaires. Je vous propose donc d’abonder de 50 millions d’euros l’action n° 05 du programme 362 ; évidemment, il faut bien les prendre quelque part : ce sera sur l’action n° 04 du programme 363.