Nous sommes au cœur d’un exemple emblématique : sur 60 amendements, le Gouvernement a émis 60 avis défavorables ! Pas un seul avis de sagesse, pas même sur l’amendement dont nous débattons actuellement ! Non : 60 avis défavorables, quel que soit le sujet !
Votre attitude – je parle non pas de la vôtre intuitu personæ, madame la secrétaire d’État, mais de celle du Gouvernement en général – est particulièrement significative. D’abord, nous voyons combien l’écologie est votre priorité… Et surtout, cela en dit long sur votre conception de l’initiative parlementaire ! Vous vous dites que votre majorité à l’Assemblée nationale fait tout bien. Ce n’est donc pas la peine de voter des lois pour créer ensuite des comités d’experts ! Les travaux de la Convention citoyenne pour le climat ? Vous vous asseyez dessus !
L’amendement dont nous sommes saisis découle des recommandations d’une commission d’enquête sénatoriale qui ont été adoptées à l’unanimité. L’enjeu, c’est l’unicité territoriale en matière de santé publique et environnementale pour nos enfants dans les équipements publics, les crèches, les centres de protection maternelle et infantile (PMI), les écoles, les collèges et les lycées. Il n’y a pas à hésiter : il faut prendre ces mesures !
Vous parlez des collectivités territoriales. Comment va-t-on aménager le territoire et revitaliser nos espaces si l’État ne prend pas en charge les diagnostics des sols ?
Certes, je suis élu dans un grand département, avec un niveau important de population – 1, 4 million d’habitants – et de PIB. Mais je respecte les petites communes. J’ai d’ailleurs voté ici des amendements ayant pour objet d’améliorer leur ingénierie et de leur donner des moyens.
Nous devons agir en responsabilité. Chers collègues, notre vote doit être unanime. Partout en France où l’on accueille des enfants, qu’il s’agisse des crèches, des PMI, des écoles, des collèges ou des lycées, on doit pouvoir avoir un diagnostic de la pollution des sols !