Cet amendement a pour objet la problématique récurrente du réseau de nos écoles à l’étranger.
La crise sanitaire n’a fait qu’exacerber une situation déjà difficile. On touche aujourd’hui aux limites du financement des établissements du réseau de l’AEFE par les familles, car, lorsque ces dernières ne veulent ou ne peuvent plus participer activement au financement des établissements, ceux-ci se trouvent en grande difficulté.
S’il est vrai que la baisse du nombre d’élèves est plus faible – aux alentours de 2 600, au lieu de 12 000 qui étaient estimés cet été –, la diminution des frais d’inscriptions enregistrés, couplée aux surcoûts liés au protocole sanitaire et au déploiement du distanciel, inquiète les établissements.
Le Gouvernement a profité des différentes lois de financement rectificatives de ce printemps pour abonder le réseau de l’AEFE d’un budget exceptionnel de 50 millions d’euros. En parallèle, le Trésor a été autorisé à faire une avance de 50 autres millions d’euros, mais il faut se souvenir d’où nous partons. Finalement, les familles participent aux alentours de 1, 5 milliard d’euros au financement du réseau, estimé à environ 2 milliards d’euros.
Aussi, on comprend mieux comment les frais d’inscription des établissements ont pu bondir de 25 % depuis 2012, pour atteindre 5 300 euros en moyenne. Nous sommes dans une situation d’urgence, que les 50 millions d’euros d’aides exceptionnelles et les 50 millions d’euros d’avances du Trésor ne pourront pas suffire à compenser.
Notre amendement, s’il est forcément circonscrit financièrement, vise à faciliter l’instauration des protocoles sanitaires. C’est d’autant plus important que nous parlons d’un réseau dans 130 pays, qui doit donc s’adapter à 130 législations nationales et situations sanitaires. Or nous savons aussi que nous sommes dans une crise de long terme, avec des vagues épidémiques successives touchant les différents pays.
Cette complexité est encore aggravée par la multiplication des modes de gestion des établissements et des personnels, qui implique une influence différenciée du réseau de l’AEFE.
Dans ces conditions, il nous semble essentiel de renforcer les crédits de ce réseau.