Madame le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, il y a un intérêt à intervenir en dernier : on a le sentiment d’écouter plusieurs propos semblables. Tous les ans, d’ailleurs, on entend la même chose…
Nous voudrions, cette année, dire notre satisfaction. Mes collègues l’ont dit amplement, les efforts qui ont été accomplis sont sans précédent en termes d’accroissement des dons de l’AFD, soit plus de 150 millions d’euros. Une augmentation des crédits de 17 %, c’est tout à fait considérable dans la période de grande difficulté budgétaire que nous connaissons.
Pourtant, je suis obligé d’évoquer au nom de mon groupe, et aussi un peu au nom de la commission puisque les rapporteurs pour avis ont évoqué ces sujets, les problèmes qui nous occupent.
Tout d’abord, quelles que soient nos recommandations d’année en année, sur les douze premiers destinataires de notre aide bilatérale, on trouve seulement deux pays d’Afrique subsaharienne, tandis que la Chine caracole en sixième place et que, jusqu’à récemment, nos amis turcs figuraient dans les tous premiers rangs.
Vous me répondrez, monsieur le ministre – et vous aurez raison de le faire –, que cette situation est liée aux normes de comptabilisation de l’aide publique au développement