J’en viens à la question du siège de l’AFD.
Que les choses soient claires : il est impératif que l’Agence déménage, pour des raisons d’emplacement géographique, de taille des locaux §– vous vouliez intégrer Expertise France au sein de l’AFD ; pour cela, il faut de la place ! – et de regroupement des différentes instances de l’AFD, qui sont aujourd’hui réparties entre cinq lieux. Par ailleurs, ce déménagement se justifie par des enjeux de remise aux normes et de sécurité.
Le projet retenu, à proximité de la gare d’Austerlitz, répond aux meilleurs standards et a été étudié par les ministères concernés, c’est-à-dire le mien et celui des finances, en vue d’aboutir à un accord de principe. Il ne sera en aucun cas fait appel à des crédits budgétaires de l’État. J’ai posé comme condition à mon soutien le respect de plusieurs exigences : d’une part, la neutralité du coût pour l’État – c’est le cas –, d’autre part, le droit de regard sur l’utilisation qui sera faite des 10 000 mètres carrés de surface excédentaire par rapport aux besoins du groupe AFD.
Ce siège peut devenir un instrument d’influence majeur pour la France. Dans mon esprit, il est essentiel que la représentation nationale, présente au sein du conseil d’administration de l’Agence, soit pleinement associée à la réflexion qui aboutira à la construction de ce projet. Il s’agit en effet d’un dossier complexe qui prendra du temps : les locaux ne seront pas livrés avant 2025.
Je reprends volontiers à mon compte l’observation utile de M. Cambon, selon laquelle il faudrait envisager une séparation entre le soutien au développement durable et celui aux pays les plus en difficulté.