Je m'excuse de reprendre la parole mais je voudrais également insister sur la gestion de la crise de la Covid-19 et sur la déclinaison du Plan de relance en outre-mer, qui devront aussi être le fil rouge de nos travaux. Je ne sais pas encore de quelle manière nous pourrons traiter ces sujets mais il s'agit de deux thèmes d'actualité incontournables. Peut-être pourrons-nous les aborder dans le cadre de notre travail avec les commissions ou avec l'Assemblée nationale. Il me semble que la délégation aux outre-mer pourrait relever les manques et les attentes à l'égard de ce plan, en fonction de la diversité des collectivités.
Le ministre Sébastien Lecornu nous a rassurés en séance sur le montant d'1,5 milliard d'euros consacrés aux outre-mer dans le Plan de relance. Mais nous connaissons encore mal sa déclinaison et ses modalités (appel à projets, budget par territoire, etc.). Je pense que la délégation peut jouer un rôle sur ce sujet.
Je voudrais aussi réagir à ce que Philippe Folliot vient d'évoquer. En Polynésie, après l'arrêt du centre d'expérimentation du Pacifique, nous n'avons aujourd'hui plus qu'un seul bâtiment maritime pour surveiller une zone de 4,5 millions de kilomètres carrés (5,5 millions avec Clipperton). Il y a certes une surveillance satellitaire mais les problématiques sont multiples. Il y a un enjeu, notamment s'agissant de la lutte contre les trafics de stupéfiants, puisque nous sommes sur la route qui mène de l'Amérique du sud et des États-Unis vers l'Australie. Il existe d'ailleurs une coopération entre la Nouvelle-Zélande, l'Australie et les États-Unis, dénommée ANZUS (Austalia, New-Zealand, United States security treaty). Je pense que la France doit être présente de manière beaucoup plus marquée dans cette région, via une présence physique et non pas seulement par une simple surveillance satellitaire, si efficace soit-elle.