Intervention de Sylvie Robert

Réunion du 30 novembre 2020 à 10h00
Loi de finances pour 2021 — Recherche et enseignement supérieur

Photo de Sylvie RobertSylvie Robert :

En procédant ainsi, vous recourez à un artifice, car ce tour de magie budgétaire vous permet de faire concorder superficiellement les montants de la LPR avec ceux de la Mires. Mais le plan de relance n’est pas éternel : lorsqu’il s’éteindra, dans deux ans, comment ferez-vous ? Comment ferez-vous pour rester fidèle à la trajectoire budgétaire que vous vous êtes fixée, dès lors qu’il faudra réintroduire au sein de la Mires la recherche duale, par exemple, mais aussi d’autres crédits ?

Certes, me direz-vous, ce sont probablement d’autres que vous qui devront trouver les ressources supplémentaires pour respecter la lettre, ou plutôt les chiffres, de la LPR sans pour autant sacrifier les autres programmes.

« Sans sacrifier les autres programmes », dis-je, quoique, à vrai dire, vous ayez d’ores et déjà commencé à « déshabiller Pierre pour habiller Paul », et ce alors même que vous utilisez l’aubaine du plan de relance pour financier partiellement votre budget ! Car tous les programmes liés à la recherche, excepté ceux qui sont concernés par la LPR, stagnent ou sont en baisse.

C’est notamment le cas du programme 190, qui porte sur la recherche dans les énergies renouvelables, les mobilités propres et la protection de l’environnement. Bien que les travaux de recherche en la matière soient essentiels pour notre avenir, et bien que le Gouvernement ait annoncé un vaste plan en faveur de l’hydrogène, vous baissez les crédits de ce programme pour majorer ceux de la LPR.

Une nouvelle fois, madame la ministre, qu’en sera-t-il dans deux ans ? L’avenir réel, et non factice, de la recherche est-il lisible dans cette baisse de crédits ?

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