Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, lorsqu’on analyse dans le PLF pour 2021 les programmes qui ont trait à l’enseignement supérieur et à la recherche, on pourrait, il est vrai, se satisfaire de lignes de crédits en hausse, d’un processus de revalorisation indiciaire des enseignants et des chercheurs traduit en crédits de paiement identifiés, d’un effort engagé pour entreprendre enfin la rénovation énergétique des bâtiments universitaires, de la création substantielle de postes supplémentaires pour faire face à la forte augmentation du nombre d’étudiants et des efforts appréciables pour contrer l’inquiétante précarité croissante des étudiants, la déstabilisation financière des Crous et l’érosion du nombre d’étudiants étrangers. Pourtant, l’effort consenti par l’exécutif est au minimum affaibli par un flou budgétaire dont on se demande s’il est calculé ou innocent.
Le jeu de bonneteau que vous avez animé, madame la ministre, entre PLF, LPR et plan de relance en a même fait perdre son latin aux plus latinistes d’entre nous – n’est-ce pas, cher Pierre Ouzoulias ?– et sa compréhension des équations complexes à notre rapporteur pour avis.