L’éducation d’un citoyen garantit sa liberté. Pour que cette belle idée continue à porter ses fruits, il faut impérativement que l’accès à l’éducation soit égal pour tous.
C’est dans ce domaine que la crise sanitaire a eu ses effets les plus néfastes. Je pense, notamment, aux étudiants qui ne disposent pas chez eux des conditions les plus optimales pour étudier. Certains ont été confinés en famille, dans des logements ne garantissant pas toujours le calme propice à la réflexion.
Beaucoup ont été dans l’incapacité de continuer à exercer les petits, boulots qui leur permettaient de financer leurs études, qu’il s’agisse des boursiers ou des non-boursiers. Ceux qui devaient partir en échange universitaire ou commencer des stages en entreprise pour valider leur formation se sont vus privés de ces opportunités.
Pour d’autres, la fracture numérique bien réelle dans notre pays les a handicapés. C’est d’autant plus vrai pour les étudiants vivant en zone rurale. L’accès à internet, inexistant ou insuffisant, peut être un frein à la réussite. Cet isolement numérique, couplé à l’isolement physique dû au confinement, peut avoir de graves conséquences.
De nombreux professionnels de santé nous alertent sur les conséquences psychologiques de l’état d’urgence sanitaire. Les étudiants ne sont pas vaccinés contre cette détresse morale, bien au contraire.
Madame la ministre, ce projet de loi de finances doit apporter des réponses concrètes aux situations que je viens d’évoquer. Le budget de l’enseignement supérieur doit permettre de lutter en priorité contre la fracture numérique. Donnons les moyens suffisants à l’enseignement supérieur de se moderniser, prenons garde à veiller à la bonne santé de tous nos étudiants, et nous pourrons sortir de cette crise plus forts !
Il y va de la bonne santé de notre modèle éducatif. L’enseignement supérieur doit rester d’excellence afin de garantir le rayonnement de notre pays au-delà de nos frontières. Nous suivrons l’avis de notre rapporteur spécial Jean-François Rapin.