Monsieur Tissot, je note que c’est le troisième amendement consécutif que vous proposez afin de diminuer très fortement les crédits du patrimoine !
Si tous vos amendements avaient été votés, 300 millions d’euros auraient déjà été retirés au programme « Patrimoines » – à hauteur de 200 millions d’euros pour le premier, 80 millions d’euros pour le deuxième et 20 millions d’euros pour celui-ci –, avec les effets économiques et artistiques et les conséquences sur l’animation que l’on connaît et que l’on peut chiffrer.
Effectivement, le CNM a été doté de 200 millions d’euros. Aucun genre musical n’est écarté de la possibilité de bénéficier de ces crédits. Les musiques actuelles et les musiques électroniques peuvent évidemment être elles aussi soutenues, notamment au travers des aides à la production ou du soutien aux festivals ou aux salles. Les aides ne sont pas réservées aux festivals classiques et aux pièces de théâtre du répertoire ! Il n’y a pas de hiérarchie entre musiques dans les aides que nous apportons.
Au reste, les entreprises qui gravitent autour du secteur des musiques électroniques ont fait l’objet d’attentions particulières du Gouvernement, qui a renforcé son niveau d’intervention pour les discothèques au-delà des paramètres de droit commun, afin de tenir compte des difficultés spécifiques rencontrées, que vous avez signalées.
Les indépendants, qui sont eux aussi très fragilisés, ont bénéficié de dispositifs comme le fonds de solidarité. Il n’y a donc aucun abandon des musiques actuelles et des musiques électroniques.
Aussi, le Gouvernement émet un avis défavorable sur cet amendement.