Mesdames, messieurs les sénateurs, vous avez tout à fait raison de le signaler, les concerts de musiques actuelles et de musiques électroniques sont en général des spectacles debout.
Or, dans la situation de pandémie que nous connaissons, autoriser les spectacles debout n’est pas possible, pour des raisons sanitaires évidentes.
On sait très bien que, dans les spectacles debout, les spectateurs s’agglutinent au pied de la scène. On a pu le constater à l’occasion d’un festival de musiques actuelles qui s’est tenu durant le premier confinement à Nice, dans un énorme parc permettant tout à fait de respecter la jauge recommandée.
Les risques d’aérosolisation sont tout à fait majeurs lors des spectacles debout, puisque les jeunes qui y participent ne sont pas masqués et dansent ; je ne dis pas que les gens de mon âge n’assistent pas à des spectacles de musique électronique, car cela m’arrive aussi, mais je dois bien reconnaître qu’ils ne forment pas le gros de la troupe… §Nul besoin d’être un épidémiologiste ou un infectiologue chevronné pour le comprendre.
J’entends la demande de visibilité exprimée par le secteur, mais la crise sanitaire ne me permet pas de la satisfaire. Ce que je puis dire, c’est que nous détenons chacun une petite parcelle de la réponse.
Il est très évident que l’impact sur la diffusion du coronavirus de ce qui va se passer pendant les fêtes de fin d’année sera un élément d’appréciation tout à fait important. Un rendez-vous a été pris le 20 janvier prochain. Nous saurons alors si nous pouvons aller plus loin dans le déconfinement. Finalement, ce sont les Français qui nous donneront la réponse !
Au-delà, si nous disposons, demain, d’un vaccin dont l’administration est généralisée à l’ensemble de la population, ce que, je crois, tout le monde espère, nous pourrons évidemment revenir à la normale.
Quoi qu’il en soit, si je vous disais aujourd’hui que les spectacles debout pourront de nouveau se tenir à la fin du mois de janvier, je tiendrais, en tant que ministre de la culture, ancienne ministre de la santé et professionnelle de santé, des propos totalement irresponsables.