Je voterai cet amendement. Ne pas le faire entrerait en contradiction avec ce que j’ai dit au début de l’examen des crédits de cette mission.
Aujourd’hui, les MFR sont très nombreuses, par exemple en Vendée. Elles proposent un accompagnement très personnalisé qui permet souvent de sortir des jeunes de situations très compliquées et de les élever en termes d’orientation. Elles offrent aussi une solution à des élèves qui ne sont pas faits pour les circuits pédagogiques normaux.
Notre débat souligne que l’éducation nationale, l’enseignement technique agricole et les MFR fonctionnent chacun en silo. Je ne prendrai qu’un exemple : vendredi dernier, je me trouvais dans la MFR de Saint-Jean-de-Monts. La veille, ses acteurs avaient participé à une réunion pour faire connaître les MFR dans la grande maison de l’éducation nationale, avec l’île d’Yeu, où il n’a à aucun moment été question des MFR !
Nous sommes dans un système où chacun défend son pré carré sans se soucier de ce qui est bien pour l’enfant. Or c’est parfois une MFR qui est susceptible de prendre en compte ses particularités.
J’ai été rapporteure de la proposition de loi de Françoise Gatel visant à simplifier et mieux encadrer le régime d’ouverture et de contrôle des établissements privés hors contrat. Si de telles structures se développent sur le territoire, c’est aussi parce que les enfants ont parfois besoin d’apprendre différemment. Bien entendu, il faut aussi veiller à éviter les dérives.