Intervention de Jean-Pierre Sueur

Réunion du 28 novembre 2020 à 14h30
Loi de finances pour 2021 — État b

Photo de Jean-Pierre SueurJean-Pierre Sueur :

Je suis étonné des arguments qui sont opposés à cet amendement. Mme Meunier a bien expliqué quels étaient les impacts sur les personnes, dans nos quartiers, du fléau dont il est ici question. Nous en sommes tous témoins ; chacun pourrait en parler à propos de son département.

Que nous répond-on ? Monsieur le rapporteur, vous nous dites qu’il y a un transfert de crédits, que donc le budget est stable, et que l’amendement n’a pas d’objet. Mais ce que dit Mme Meunier, c’est qu’il ne faut pas que ce budget soit stable ; il faut qu’il augmente ! Nous voyons en effet quels ravages font les toxicomanies.

Il faut démanteler les trafics – à cet égard, nous connaissons le travail des services de la police, de la gendarmerie et des douanes –, mais aussi prendre en charge les personnes qui sont complètement cassées, abîmées, par ces fléaux.

Monsieur le ministre, vous avez évoqué les crédits venant des biens mal acquis, c’est-à-dire des avoirs que la justice prélève – nous en parlerons en examinant le budget de la justice, puisqu’un amendement sur ce sujet a été adopté à l’Assemblée nationale – lorsque sont saisis des biens issus du pillage de pays pauvres détenus en France par des personnes condamnées pour corruption internationale.

Ces ressources peuvent certes abonder la mission de lutte contre les drogues – vous avez tout à fait raison, monsieur le ministre. Mais je pense qu’il serait plus judicieux que ces fonds reviennent aux populations spoliées, ce qui rend d’autant plus nécessaire l’augmentation des fonds dédiés à la lutte contre les addictions et contre toutes les formes de toxicomanies.

C’est pourquoi notre groupe soutient avec conviction l’amendement de Mme Michelle Meunier.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion