Intervention de Jean-Pierre Moga

Réunion du 28 novembre 2020 à 14h30
Loi de finances pour 2021 — Compte de concours financiers : prêts et avances à des particuliers ou à des organismes privés

Photo de Jean-Pierre MogaJean-Pierre Moga :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, le sursaut économique aussi attendu que souhaité par tous les acteurs politiques et économiques dépendra avant tout de notre capacité à sortir de la crise sanitaire. Avec une chute d’activité de 12 % en novembre contre 31 % en avril, il est difficile de mesurer aujourd’hui la capacité de notre économie à reprendre vite et fort, mais le déconfinement de l’été nous permet d’être un peu plus optimistes.

Cependant, cette reprise ne sera réelle que si la casse économique est limitée et si les entreprises sont accompagnées au maximum. Les plans d’urgence et de relance proposés par le Gouvernement constituent des réponses indispensables à la marche de l’économie.

On peut se réjouir de leur existence et des mesures qu’ils prévoient. Sur la forme, on peut néanmoins regretter la difficulté à lire les crédits consacrés à la relance qui se trouvent à la fois dans la mission « Économie » et dans la mission « Plan de relance », examinée il y a deux jours. La mission « Économie » a d’ailleurs servi d’outil, dès cette année, notamment pour porter les prêts garantis par l’État et les prêts à taux bonifiés.

Pour que la reprise soit efficace, il faut qu’elle irrigue tous les territoires, qu’elle touche les populations les plus en difficulté et qu’elle anticipe l’avenir. C’est pourquoi j’aimerais, à ce stade, insister sur quelques points.

Tout d’abord, la vitalité des territoires ruraux et la survie de certains centres-bourgs dépendront du dynamisme du commerce de proximité et de l’artisanat. Comme la plupart des intervenants à cette tribune, je vous parlerai aussi du Fisac. §Vous le savez, la disparition désormais effective de ce fonds n’est pas du tout admise par notre assemblée.

Le confinement a été très rude pour ces activités économiques : des milliers d’entreprises disparaîtront sans doute demain. Le Fisac contribuait à les aider et confiait aux élus locaux et aux préfets la responsabilité des choix à opérer. Nous voterons donc l’amendement proposé par la commission des finances pour rétablir cet outil simple et primordial.

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