Monsieur le rapporteur spécial, il s’agit d’un sujet majeur. On peut comprendre que cette aide ne soit pas automatique, mais énormément d’entreprises de droit étranger créées par des Français travaillent à la présence de la France à l’international. Au total, 40 % d’entre elles engendrent plus de quatre emplois en France et plus de la moitié alimente des flux financiers vers la France, qu’il s’agisse d’achats ou de royalties.
Dans de nombreuses régions du monde, ces entreprises ont été très durement frappées par la crise. Certaines d’entre elles ont pu obtenir des aides de la part de leur pays de résidence, mais d’autres n’ont rien reçu.
En tout état de cause, le sujet mérite d’être traité : depuis le mois de mars dernier, voire depuis le début de 2020 – je pense notamment aux entreprises présentes en Chine –, les pertes d’activité sont colossales. Si nous ne nous réveillons pas maintenant, cette présence à l’international aura complètement disparu à l’issue de la crise.
Jusqu’à présent, ce tissu d’entreprises nous a offert une véritable visibilité et même un rayonnement international : il doit être préservé. Il s’agit non seulement des entreprises créées par des Français à l’étranger, mais aussi de tout l’écosystème qui nous permet de traiter de gros contrats. Afin d’honorer de telles commandes, on a aussi besoin de PME qui connaissent le terrain pour développer des offset, mener un certain nombre d’opérations ou encore obtenir des contacts, dont on ne dispose pas nécessairement depuis Paris.
Le Gouvernement doit se saisir de ce sujet sans plus tarder – nous y reviendrons dans la suite du débat. Il faut bien le dire : jusqu’à présent, il n’a pas perçu la gravité de la situation. Il y va de notre présence à l’international. L’urgence est également humaine : aujourd’hui, ces entrepreneurs sont totalement abandonnés !