Madame la ministre, après l’examen des amendements de Mme Deromedi et de M. Babary, je fais une dernière tentative pour vous intéresser à la présence française à l’international et à ses acteurs sur le terrain.
Les auditions menées cette semaine par la délégation sénatoriale aux entreprises l’ont bien montré : nos dispositifs publics actuels ne sont pas en mesure d’identifier correctement ces entreprises. Notre système, fondé sur Business France, fait parfois concurrence à des structures susceptibles de les aider. Je pense notamment aux chambres de commerce. Or ces CCI sont financées exclusivement par les cotisations de leurs membres : les difficultés des seconds se répercutent nécessairement sur les premières.
Nous devons absolument soutenir la présence française à l’international. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Certes, vous avez créé ou développé des aides à l’exportation, mais comment faire s’il n’y a pas de partenaire en face ? De quelle structure disposons-nous pour permettre aux entreprises françaises d’accompagner leurs partenaires étrangers fragilisés par la crise ? Il n’y en a pas ! Que répondre aux associations d’entrepreneurs français à l’international et à ces chambres de commerce, dont le modèle économique est renversé par la crise et qui n’ont plus les moyens de survivre ?
Nous proposons de retirer 10 millions d’euros à Business France et de les confier à la direction générale du Trésor afin qu’elle aide, par des subventions, les chambres de commerce et les associations œuvrant à la présence française. Dès lors, on pourra accompagner les entreprises et les associations qui défendent les intérêts économiques, industriels et scientifiques français !