Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Réunion du 28 novembre 2020 à 21h45
Loi de finances pour 2021 — Articles additionnels après l'article 56 sexies

Agnès Pannier-Runacher :

L’avis du Gouvernement est également défavorable.

Pour ma part, je prendrai l’exemple du secteur aéronautique. Aujourd’hui, ce sont d’abord, en nombre, de petites entreprises, ayant parfois perdu 80 % de leur chiffre d’affaires, qui mettent en œuvre des plans de sauvegarde de l’emploi. Si elles ne le font pas, elles crèvent ! Je ne suis pas certaine que la solution soit d’arrêter de les aider, de les empêcher de se diversifier et de les enfoncer encore plus.

Il faut vraiment comprendre la logique de ce qui est en train de se passer dans l’économie aujourd’hui.

Vous avez certainement raison, monsieur le sénateur : il y aura toujours des gens qui ne se comportent pas bien. Mais ceux-là n’auront probablement pas le plus besoin d’aide, parce qu’ils auront préservé leur trésorerie. Il ne vous aura pas échappé que les grandes entreprises ne réalisent que 15 % de leur chiffre d’affaires en France et qu’elles parviennent à se maintenir dans les autres pays. Ce ne sont donc pas elles qui bénéficieront du plan de relance.

D’ailleurs, les bénéficiaires de ce plan sont à 91 % des TPE, des PME et des ETI.

Allez à la rencontre de vos commerçants de quartier, qui viennent de voir passer les gilets jaunes et les manifestations liées à la réforme des retraites et qui ont connu le confinement. Je crains que certains ne soient en train de licencier, et je suis persuadée qu’ils n’apprécient vraiment pas d’avoir à le faire. Ils le font pour ne pas fermer boutique !

Faudrait-il ne pas les aider, ne pas les accompagner ?

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