Nous n’avons jamais parlé d’autre chose que des grands groupes ! Je n’ai pas évoqué le cas de mon commerçant de quartier.
Je peux d’ailleurs vous dire, madame la ministre, que mes commerçants de quartier, du moins ceux qui ont pu rester ouverts, ne versent pas beaucoup de dividendes…
Rien ne sert de polémiquer. Le sujet est trop important.
Nous parlons des grandes entreprises. Mon commerçant de quartier, ce n’est ni Vivendi, qui a versé 0, 69 milliard d’euros de dividendes, ni Schneider Electric, qui en a versé 1, 4 milliard, ni Danone – 1, 37 milliard –, ni Dassault – 0, 18 milliard –, ni Total – 6, 93 milliards –, ni Sanofi – 3, 94 milliards –, ni Air Liquide – 1, 31 milliard. L’Observatoire des multinationales a bien montré combien les entreprises du CAC 40 – Total, Sanofi, Schneider… – ont augmenté leurs dividendes.
C’est cette question que nous posons. Nous concevons que vous ne soyez pas d’accord avec nous, mais, au moins, faites preuve de respect ! Nous pensons qu’on ne peut pas laisser une entreprise qui verse des dividendes faire n’importe quoi avec l’argent public en matière d’emploi.
Ce n’est pas sur les petites entreprises et les commerces que nous vous interrogeons. Non ! C’est sur les relations entre l’emploi, l’État et les marchés.
Le Gouvernement doit se poser cette question, madame la ministre. En effet, compte tenu de l’état actuel de la dette privée, les entreprises vont assez rapidement se retrouver insolvables, non pas du fait d’un manque d’esprit d’entreprise qui les empêcherait de suivre leur chemin, mais parce qu’elles vont être complètement écrasées par les marchés financiers.
Restons-en au sujet. C’est une question de respect !